À l’occasion du déplacement de la ministre déléguée aux Sports à Hennebont (Morbihan), lundi 11 janvier 2021, une visite du chantier du futur centre international de tennis de table avait été organisée. Son architecte Serge Bertic a livré quelques détails sur sa conception.
Durant son déplacement lundi 11 janvier 2021 à Hennebont (Morbihan), la ministre déléguée aux Sports, Roxana Maracineanu, a effectué une rapide visite du chantier du futur centre international de tennis de table. L’occasion de faire le point sur ce projet quasi unique en Europe.
Où en sont les travaux ?
À ce jour, le terrassement général de ce terrain de 3 500 m² est terminé. Il était à la charge du promoteur immobilier Sévéa, son ancien propriétaire, qui a réalisé l’immeuble des Orientales à proximité. L’opération s’est avérée plus complexe que prévu, en raison d’une population du sol. On a découvert que le site servait de décharge sauvage comme c’était parfois le cas à l’époque
, renseigne Marc de La Fournière, son gérant.
Pour rappel, ce site situé en entrée de ville, côté rive droite, est une ancienne friche industrielle. Cette mauvaise surprise – nous en avons rarement de bonnes dans notre métier
, philosophe le promoteur vannetais -, n’a cependant pas trop perturbé le calendrier. Ce qui n’est pas le cas de la crise sanitaire. La livraison du bâtiment, espéré initialement en septembre 2021, est désormais attendue au printemps 2022
, explique Bruno Abraham, le président du club de tennis de table de la Garde du vœu (GVHTT).
À quoi ressemblera la future salle ?
Les grandes lignes étaient déjà connues. D’une capacité de 1 000 places, elle disposera d’un espace VIP de 300 m2, d’une cuisine pour les traiteurs, de bureaux pour le club, d’une salle de musculation, de kiné, etc. Présent lors de la visite ministérielle, son architecte Serge Bertic, du cabinet Bohuon-Bertic, a livré plus de détails sur ce projet atypique par son usage
car dédié exclusivement à la pratique du tennis de table.
La particularité de ce sport, c’est la nécessité d’une salle opaque,
renseigne l’architecte. La balle est petite, et pour la rendre visible, il faut jouer sur les contrastes de lumière. Lors d’un match, les compétiteurs doivent voir la table et la balle, c’est tout. Il y a là aussi tout un art du spectacle à penser pour le public. »
Le cabinet, voulant jouer de cette contrainte, va doter la salle d’une seconde peau
. En l’occurrence grâce à des coussins
en PVC qui, de l’extérieur, masqueront l’ossature du bâtiment. Alors que la municipalité entend redorer le blason de cette entrée de ville, cette astuce architecturale permettra au bâtiment d’exister
sur l’avenue de la République, grâce notamment à des projections sur cette deuxième peau. Par exemple en annonçant l’affiche du prochain match, etc.
Quel usage pour ce futur centre ?
La Ville en demeure propriétaire mais une mise à disposition préférentielle est accordée à la GVHTT, moyennant un loyer annuel de 50 000 €. Le club jouira de 80 % du temps d’occupation de la salle, les 20 % restants tombant dans le giron municipal. La salle ne pourra être réutilisée que pour du sport, elle n’est pas conçue pour accueillir un concert par exemple
, précise Serge Bertic.
Et le centre de formation ?
En complément de la salle, la GVHTT souhaite bâtir sur la même parcelle un centre de formation, avec hébergement et espace de restauration. Un projet pour le coup entièrement privé, qui doit notamment permettre au club de monter en gamme au niveau de l’organisation de stages. Ils représentent 40 % de notre budget
, analyse Bruno Abraham. La livraison du centre est espérée en septembre 2022.